Ils nous émerveillent de part leur couleur, leur histoire, leur splendeur. Nos yeux sont inlassablement attirés par eux, telle une lumière divine. L’art du vitrail est corrélé à la naissance du verre. Il est certain que sa découverte est survenue grâce à la fabrication du fer et du bronze, lesquels produisent ce qu’on appelle des scories (mélanges de silicates alcalins ou terreux) qui, impures, opaques et colorées, n’en sont pas moins du verre.
Les vitraux d’église sont un support parfait pour exposer les scènes religieuses telles que la nativité ou la crucifixion. Rappelons qu’au Moyen Âge, savoir lire était un privilège presque exclusif des ecclésiastiques. Pour une grande partie de la population, ce savoir n’était pas important, car la plupart des connaissances se transmettaient par le biais d’objets. L’art du vitrail peut faire référence à la bande dessinée de nos jours.
Les vitraux étaient le symbole de Dieu, reprenant sa force par la lumière, considérée comme un lieu de passage avec l’au-delà. Dans toutes les confessions, l’objectif du lieux de culte est le même : apporter une ambiance de paix et de recueillement. Au delà du caractère iconographique et symbolique, le vitrail a la capacité de moduler la lumière naturelle, d’apporter une lumière colorée qui soit propice à la méditation. La lumière du vitrail spirituel religieux diffusée doit être apaisante et permettre au fidèle de venir se recueillir en toute quiétude. Le vitrail n’est pas une création anodine, il impacte sur la lumière de l’espace intérieur et dialogue avec l’architecture.
Voici les différentes scènes que vous pouvez découvrir dans l’église Sofia :
- Le Pantocrator, au fond, derrière l'orgue.
- La Résurrection, dans le chœur, à droite.
- L’Annonciation, dans la loggia
- La Nativité : le Verbe s’est fait chair, dans le nef, à gauche.
Les quatre évangélistes en médaillons complémentaires.
En dessous, en miniature, de gauche à droite : la création des oiseaux, de la lumière, de la femme.
- La Croix : le Christ sauveur, dans la nef, à droite.
Le paon, le pélican, la vigne et l’Eglise en médaillons complémentaires.
En dessous, en miniature, de gauche à droite : Cain et Abel, le déluge, le veau d’or.
Tor Bjurström est né à Stockholm en 1888 de Per Gustaf Bjurström et Gustava Matilda Johanna Johansson.
Son père Per Gustaf était grossiste.
Bjurström a étudié à l'école de l'Association des artistes suédois dans la période 1905-07 sous Richard Bergh et Karl Nordström à Stockholm, puis avec Kristian Zahrtmann à Copenhague en 1907-08.
Après cela, Bjurström suivit ses contemporains à Paris où il séjourna de 1908 à 1914, étudiant auprès du peintre et maitre verrier Matisse.
C’est à cette date qu’il conçu et réalisa les vitraux de l’église Sofia alors en construction.
Ses professeurs et influences comprenaient également Van Dongen et Othon Friesz.
À partir de 1927, Bjurström a été actif en tant que professeur de l'école de peinture Valands à Göteborg où il a également été conservateur d'une galerie d'art à partir de 1936
. En 1940, Bjurström rejoint le State Art Council en tant que député. En 1961, Tor Bjurström a reçu la médaille suédoise Prins Eugen.